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crazyjack
24 novembre 2006

Le travail, une invention de l'homme contre l'homme

Larmes fatales.
Des idées qui font peur, des idées qui font mal, des idées d’un autre âge et pourtant d’actualité. Et tout se passe comme si il n’y avait pas d’autres solutions, pas d’autre issue que cette malédiction.
Aujourd’hui, en novembre 2006, j’entends à longueur de média des gens de tout bord parler du travail comme d’une nécessité incontournable. Les plus audacieux, les plus dangereux aussi, remettent même en question les 35 heures. Ils expliquent, pour convaincre le plus grand nombre, que c’est en travaillant plus longtemps qu’il sera possible aux plus courageux de gagner plus d’argent. Et tout de suite après ils brandissent cette loi terrifiante des 35 heures, présentée comme un frein au progrès, à la productivité, à la performance, etc...

Et tout est expliqué comme s’il était impensable qu’un partage plus équilibré des richesses soit réalisable.

On nous ment, évidemment, et sans sourciller, sans même mesurer l’aberration du propos. Comment une société capable d’une progression et d’une imagination qui lui a permis de passer de l’âge des charrues à celui du podcasting en moins de cent ans pourrait continuer à prétendre qu’elle ne peut subvenir à ses besoins en diminuant le temps consacré à produire des biens de consommation courants.

Et pourtant, ce mensonge trouve un écho chez la plupart d’entre nous. L’artifice est né d’une autre invention démoniaque. Elle a pris corps dans l’esprit de ceux qui ont compris que pour vendre, il fallait des acheteurs et ...

... que ces acheteurs devaient être convaincus d’avoir des besoins qu’ils ne soupçonnaient pas.  Le système était dès lors en place. Il fonctionne un peu comme une machine auto alimentée et qui fabriquerait sa propre énergie (apparemment).

Mécanisme :

1 - J’invente un produit nouveau, ou presque, en tout cas un peu différent de ce qui existait avant.

2 – Je mets en place une campagne pour montrer au plus grand nombre à quel point ce nouveau produit est important, utile, voire nécessaire.

3 – Je le fabrique au plus bas prix, sans état d’âme, ailleurs, pour le proposer à un prix suffisamment attractif sur le marché visé.

4 – Je compte les bénéfices réalisés.

5 – J’en investis immédiatement une partie dans la recherche d’un nouveau faux besoin en réfléchissant tout de suite comment le vendre.

C’est ainsi que fleurissent chaque jour des centaines de gadgets plus ou moins utiles, sûrement pas indispensables, que des gens achètent, persuadés qu’ils seront plus heureux en les possédant. Cette pompe, amorcée depuis plusieurs dizaines d’années, même si elle présente des signes d’essoufflement, fonctionne encore plutôt bien.


Réflexion.

Il est impératif que chacun de nous se mette à réfléchir à ce qui lui est nécessaire, ce qui lui est indispensable, ce qui est superflu.

Ensuite, il faut se demander comment nous pouvons accepter qu’un produit qui nous donne entière satisfaction puisse ne pas être simplement réparé à un coût moindre que le prix d’un objet quasiment identique mais neuf.

Enfin, nous devons nous demander à qui profite le crime contre l’humanité qui consiste à produire encore et encore des produits dont nous savons qu’à plus ou moins long terme ils vont détruire notre espace vital et, dans le pire des cas, nous priver de l’essentiel : un air respirable et une eau saine.

Cette réflexion risque de nous conduire à nous poser la question de l’utilité réelle de travailler plus, pour gagner plus, pour dépenser plus en achetant plus de biens de plus en plus inutiles, et bientôt inutilisables.

Questions.

Alors se poseront inévitablement des questions comme :

- Pourquoi vivons nous ?

- N’y aurait-il pas de place pour le bonheur en dehors de l’argent ?

- L’argent doit-il garder un sens dans un monde que nous rêvons de connaître en paix et en harmonie ?

- Y a-t-il un lien entre cet appât du gain et ces conflits qui fleurissent partout dans le monde ?

- Faut-il travailler plus pour gagner plus ?

Le débat est ouvert.

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