Le faîte du travail.
Le travail est un avatar de la joie, un mal nécessaire censé permettre à l'être humain de vivre dans de meilleures conditions, plus longtemps et plus confortablement. Toute l'intelligence de l'homme devrait-être tournée vers la réalisation de ces nécessités avec une seule idée en tête : réduire la durée et la pénibilité des tâches à leur minimum pour que notre espèce vive et prospère tranquillement dans le respect total et absolu de la diversité naturelle.
Au lieu de ça, certains ont choisi le travail comme un moyen de prospérer au dépend des autres. Ils ont même réussi à nous rendre tous dépendant de cette forme d'esclavage qui ne dit pas son nom ; dépendant à un point tel qu'aujourd'hui ce sont les travailleurs eux-mêmes qui réclament le droit au travail, comme si ce dernier était un bienfait, voire une bénédiction pour les plus croyants d'entre eux.
Le comble est atteint le premier mai avec la fête du travail, comme si cette débauche de temps et d'énergie méritait d'être fêtée. Les hommes n'étant pas à une contradiction près, ce jour là, curieusement, tout travail est interdit. Ah ! interdit, un mot que l'on connait bien chez nous.
Par exemple, il pourrait-être interdit de délocaliser et de faire pression sur les travailleurs d'une usine de motocyclettes en leur demandant de renoncer aux trente-cinq heures hebdomadaires sans compensation de salaire. Bizarre, vous avez dit bizarre. Travailler plus, gagner moins, nous y sommes presque. C'est encore plus fort que le slogan du successeur de Jacques Chirac qui ne fait pourtant pas dans la dentelle.
L'intelligence nous inviterait plutôt à travailler moins pour vivre mieux.